Voilà un exemple de réponse dont vous inspirer, mais il est important de l’adapter. Si vous le copiez en l’état, le message sera moins pris en considération. Vous pouvez aussi le personnaliser en commençant par vous présenter (citoyen, forestier, acteur du secteur privé, etc.).
En 2024, les forêts ont connu une perte record : 29,6 millions d’hectares, dont 6,7 millions de forêts primaire. Près de 90% de cette déforestation est causée par l’expansion agricole et l’élevage. En Union européenne, 80% des habitats naturels, dont les forêts font partie, sont en mauvais état de conservation. Une situation causée en partie par une gestion intensive des forêts.
C’est pourquoi je m’oppose fermement au démantèlement des législations environnementales et sociales en cours. Il est essentiel de maintenir en l’état le règlement européen contre la déforestation, qui représente une avancée majeure dans la protection des forêts à la fois européennes et tropicales. S’il est mis en place à temps et correctement appliqué, il pourrait permettre de sauvegarder 8 millions d’hectares en 10 ans. Cela aurait un impact considérable sur les objectifs climatiques mondiaux, en permettant d’éviter plus de 2 milliards de tonnes d’émissions nettes de CO2. Elle permettrait aussi de maintenir des services écosystémiques essentiels, notamment en termes de collection, distribution et filtration de l’eau.
Ce texte doit donc impérativement s’appliquer à l’ensemble des pays et des acteurs de la chaine de valeur. Sans cette condition, la législation serait non seulement incomplète, mais entraînerait un risque de contournement particulièrement important.
De plus, la vaste majorité des entreprises des différentes filières concernées ont déjà largement investi pour se mettre en conformité avec la règlementation, qui aurait dû commencer à s’appliquer dès le mois de décembre dernier. Toute révision ouvrirait une dangereuse période d’incertitude, et viendrait pénaliser et décourager les acteurs ayant initié une démarche de durabilité.
Inclure ce règlement dans un omnibus mettrait en péril l’intégralité d’un texte équilibré, issu d’un processus de négociations poussé, et d’un consensus au sein des organes européens.
Je vous prie donc de bien vouloir prendre en compte ma contribution, et de ne pas engager de processus de simplification de législations environnementales, et encore moins du règlement européen contre la déforestation.