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Analyse et propositions après le rapport « Objectif Forêt »

Une coalition d'ONG a publié une analyse et formulé des propositions, à la suite de la publication du rapport "Objectif forêt" du gouvernement.

Publié le Rédigé par Canopée

Une coalition d'ONG a publié une analyse et formulé des propositions, à la suite de la publication du rapport "Objectif forêt" du gouvernement.

Le rapport « Objectif forêt » du ministère de l’agriculture est-il de nature à viser l’objectif forestier du siècle ?

Une coalition d’ONG craint que la future stratégie de renouvellement forestier fasse la part belle aux coupes rases – Deux tiers des opérations effectuées dans les dix prochaines années pourraient être concernées par du renouvellement forestier « en plein », c’est-à-dire après avoir préalablement abattu l’ensemble des arbres présents sur une même parcelle. Le calcul est fait par six associations (FNE, Canopée, WWF, LPO, UICN et réserves naturelles de France) dans une note de position que Contexte dévoile. Leur analyse se fonde sur le rapport publié en juillet par le ministère de l’Agriculture. La part « considérable » des forêts françaises ainsi concernée est contraire à « la volonté du ministre de la Transition écologique […] de réserver les plantations en plein […] aux cas où aucune autre option n’est envisageable, et où les peuplements existants ne peuvent être améliorés », en plus d’être contraire aux « engagements internationaux sur la biodiversité et le climat ». Les associations, qui dénoncent depuis plusieurs années les effets négatifs de ces coupes rases sur les écosystèmes et les sols, demandent que les efforts soient d’abord engagés pour aider les forêts existantes « à « passer le cap » du changement climatique », plutôt qu’à les transformer.

L’élaboration sinueuse d’un plan national de renouvellement forestier en question – La publication en juillet d’un rapport par le ministère de l’Agriculture en lieu et place de ce qui devait être au départ une stratégie nationale a levé des doutes chez certains acteurs, actifs dans son élaboration. C’est le cas des associations de protection de l’environnement qui, dans une note de position de septembre, regrettent que le document soit présenté comme celui du Conseil supérieur de la forêt et du bois, « alors même que ses membres n’ont pas eu l’occasion de se prononcer sur sa validation formelle », écrivent-elles. Surtout, elles demandent à être associées à l’élaboration du futur plan de renouvellement forestier, annoncé désormais à l’automne, avec la « consultation formelle des instances compétentes » et la mise en place d’une consultation publique.