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Deforestation en amazonie: la complicité des banques françaises

Canopée publie une analyse des financements français à destination des entreprises associées à la déforestation liée au soja au Brésil
Publié le Rédigé par Canopée

Canopée publie une analyse des financements français à destination des entreprises associées à la déforestation liée au soja au Brésil

Alors que les scientifiques s’inquiètent depuis de nombreuses années de l’imminence d’un point de bascule de l’Amazonie, à partir duquel la forêt, à force de déforestation et dégradation, s’assècherait au point de devenir une savane, notre analyse démontre que les négociants Bunge et Cargill sont exposés à un risque de déforestation liée au soja, sur une surface de 102 800 hectares au Brésil, depuis janvier 2024.

  • Les plus grandes banques françaises financent ces entreprises à risque.
    Depuis janvier 2024, BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et le groupe Banque Populaire Caisse d’Epargne (BPCE) ont participé à cinq transactions totalisant 10 milliards de dollars en faveur de Bunge et Cargill.
  • Ces financements révèlent le manque d’ambition des banques pour lutter contre la déforestation. Crédit Agricole, BNP Paribas et Société Générale ont toutes les trois adopté des politiques pour lutter contre la déforestation, mais celles-ci sont largement insuffisantes et ne sont pas accompagnées de transparence sur leur mise en oeuvre. Le groupe BPCE, quant à lui, n’a pas encore adopté de politique sur le sujet.
  • Les grandes banques françaises doivent donc renforcer leurs engagements – et dans le cas du groupe BPCE, en adopter – afin de cesser tout financement d’entreprises exposées à des risques de déforestation et de conversion d’écosystèmes.