Avec le bois, il est possible de faire voler des avions

Avec le bois, il est possible de faire voler des avions
VRAI (ET C’EST INQUIETANT) Avec le bois, on peut tout faire (ou presque) : construire, se chauffer, fabriquer du papier et,...
VRAI (ET C’EST INQUIETANT)
Avec le bois, on peut tout faire (ou presque) : construire, se chauffer, fabriquer du papier et, plus récemment, fabriquer des textiles, des bioplastiques, du gaz ou encore des carburants pour les avions.
Pour tenter de verdir l’aviation, le gouvernement s’est lancé dans un plan de soutien aux “biocarburants avancés” à base de bois. Suite à la consultation publique, le premier projet, Hynovera[1], près de Gardanne, a renoncé à utiliser de la biomasse forestière. Le deuxième projet, BioTJet[2], est porté par la société Elyse, au pied des Pyrénées et fait actuellement l’objet d’un débat public.
Le développement de ces nouveaux usages est basé sur l’idée qu’il est possible de substituer notre consommation d’énergies fossiles ou de produits très consommateurs d’énergie (acier, béton) par du bois qui est renouvelable. Or, sans une réduction drastique de la consommation, la substitution n’est qu’une illusion. Le secteur aérien refusant de s’engager sur une diminution du trafic, les besoins seront croissants et la consommation de biomasse s’ajoutera à celle des énergies fossiles.
Les conflits d’usages seront donc inévitables. Certes, il existe un gisement de coproduits de bois liés à une sylviculture durable et à la transformation des bois. Mais ce gisement est limité. La multiplication des projets visant à exploiter ce gisement conclut inévitablement à une hausse de la récolte de bois en forêt, donc un affaiblissement du puits de carbone forestier.
[1] HY2GEN. (2024). Le projet Hynovera. Concertation Hynovera.
[2] Elyse. (2025). BioTJet. Elyse energy.