PLUTÔT VRAI

Avec 190 espèces^[1] d’arbres, principalement feuillus, la forêt française est particulièrement diversifiée. En moyenne, l’IGN indique que l’on trouve 5 espèces d’arbres^[2] sur une surface 2000 m² en forêt.

Cependant, la richesse locale en essences ne suffit pas à évaluer la diversité locale des peuplements forestiers :  environ la moitié des peuplements sont ainsi considérés comme monospécifiques car composée à plus de 75 % d’une seule essence)^[3].

Globalement, comme dans d’autres pays européens, la gestion forestière a conduit à une simplification des écosystèmes. Cette simplification se traduit par des plantations de résineux, trop souvent monospécifiques, mais également par des forêts semi-naturelles dans lesquelles la gestion a conduit à privilégier une “essence-objectif” et à réduire la diversité dans les différentes strates végétatives. C’est le cas notamment de la forêt de Tronçais, dans l’Allier, mais aussi, dans le Jura où la sylviculture a pu conduire à des peuplements purs d’épicéas aujourd’hui en difficulté, ou encore dans les hêtraies-sapinières des Pyrénées appauvries en hêtre et où le sapin souffre aujourd’hui.

^[1] IGN. (2024). Memento. Inventaire forestier national, p.59.

^[2] IGN (2024). Indicateurs de Gestion Durable des forêts françaises. Indicateur 4.1 « Richesse locale en essences forestières »

^[3] IGN. (2023). Memento. Inventaire forestier national, p.58. (non repris dans l’édition 2024). Voir également le critère 4.1.1 « Part en surface terrière de l’essence principale » dans les indicateurs de gestion durable de la forêt française (IGN, 2025).