La surface de la forêt française augmente, donc tout va bien ?

La surface de la forêt française augmente, donc tout va bien ?
FAUX Même si la surface forestière augmente depuis 1840, date du plus bas niveau de couverture forestière, cela ne nous...
FAUX
Même si la surface forestière augmente depuis 1840, date du plus bas niveau de couverture forestière, cela ne nous renseigne en aucun cas sur la qualité écologique de nos forêts.
Cette augmentation est liée principalement à l’abandon progressif de terres agricoles et, dans une moindre mesure, à des plantations financées par le Fonds Forestier National (FFN). Le bilan du FFN est très mitigé, car dans la majorité des cas, les plantations ont conduit à des monocultures de résineux, dont une part importante montre aujourd’hui une fragilité face aux dérèglements climatiques.
LE PLAN DE PLANTATION D’UN MILLIARD D’ARBRES : REPRODUIRE LES ERREURS DU PASSÉ ?
Depuis la suppression du FFN en 2000, la filière réclamait le retour d’un programme équivalent. En 2022, Emmanuel Macron a exaucé son voeu en annonçant vouloir planter un milliard d’arbres en 10 ans. Sous couvert d’adapter les forêts au dérèglement climatique, la tentation est, une nouvelle fois, de vouloir adapter la forêt aux besoins de l’industrie en plantant des résineux.
Même s’il est vrai qu’une partie de ces financements a permis de reboiser des monocultures dépérissantes d’épicéas avec des mélanges plus adaptés, ce plan a également financé la transformation de nombreuses forêts de feuillus en plantations de résineux, pas ou peu diversifiées. Le premier arbre planté dans le cadre du plan de relance – premier volet de ce plan de renouvellement – est le douglas, un arbre qui a peu de chance de résister aux sécheresses à basse altitude.