FAUX

Il existe deux grandes certifications forestières, présentes en France comme à l’international : FSC et PEFC. Si FSC est une certification plus exigeante que PEFC, elle reste controversée pour différents aspects.

En France, PEFC est la certification le plus répandue. Si l’objectif affiché est de garantir la mise en vente de bois issus de forêts gérées durablement, la réalité est tout autre. Il reflète essentiellement les compromis auxquels la filière forêt-bois est prête à consentir. Par exemple, PEFC encadre de façon très insuffisante les coupes rases^[1]. Plutôt que de fixer un seuil limite clair, PEFC propose une « cible » oscillant entre 5 et 10 ha, avec des possibilités de dérogations. Les motifs permettant de déroger ne sont pas précisés. Pire encore, les coupes rases dans des « plantations monospécifiques » n’ont aucune limite de surface si « la coupe est prévue dans le document de gestion durable ». Conséquence : le bois issu de coupes rases peut être labelisé PEFC.

FSC est une certification beaucoup plus exigeante. Le cahier des charges de FSC France est solide mais cette certification coûte plus cher au propriétaire, et rares sont aujourd’hui les acheteurs de bois qui paient davantage pour du bois certifié FSC. De plus, dans de nombreux autres pays comme la Suède ou la Roumanie, FSC certifie des bois issus de coupes rases dans des forêts riches en biodiversité. Ces scandales dénoncés depuis des années entachent la réputation de FSC.

Pour le consommateur, il est donc difficile de s’y retrouver car, même si un bois est étiqueté FSC, l’origine des bois n’est pas toujours mentionnée. La solution : poser des questions et mieux privilégier des filières courtes et vraiment éthiques. C’est le travail que mène le Réseau pour des Alternatives Forestières.

^[1] Canopée Forêts Vivantes. (2023, 24 février). PEFC : les 3 failles majeures à corriger. Le média, Analyses.