C’EST COMPLIQUÉ…

Le dérèglement climatique ne se traduit pas uniquement par une hausse des températures. Il entraîne aussi une multiplication des aléas : tempêtes, engorgement des sols, grêle, ravageurs, incendies…

Dans ce contexte d’incertitude, il devient particulièrement difficile de savoir quel arbre planter : il doit à la fois être adapté aux conditions actuelles, à des conditions futures imprévisibles, et capable de faire face à une diversité d’aléas tout au long de sa vie.

Pour y faire face et limiter les impacts, la meilleure solution est la diversification. Le pin maritime, souvent mis en avant pour sa capacité de résistance à la sécheresse, est sensible à la grêle ou encore aux incendies surtout avant 20 ans (lorsqu’il n’a pas eu le temps de développer une écorce suffisante). Il est également sensible au nématode du pin, un ver microscopique qui fait des ravages dans les plantations de pins maritimes au Portugal. La probabilité que ce ravageur arrive en France d’ici 2030 est forte^[1].

^[1] KLEINHENTZ M., RAFFIN A. (2017). Anticiper le risque lié au nématode du pin. Intégration de la tolérance au nématode du pin dans le programme d’amélioration du Pin maritime : 1ers résultats et perspectives. INRAE, Biogeco, Groupe Pin maritime du futur.