Question

Le risque d’incendie de forêt en France va-t-il augmenter ?

Le risque d’incendie en France augmente, et va continuer à augmenter à la faveur du réchauffement climatique. Mais il reste des moyens d’agir face à cette nouvelle donne.

incendies foret
Question

Le risque d’incendie de forêt en France va-t-il augmenter ?

Le risque d’incendie en France augmente, et va continuer à augmenter à la faveur du réchauffement climatique. Mais il reste des moyens d’agir face à cette nouvelle donne.

C’est une certitude, le risque d’incendie en France va augmenter. Mais il est encore possible d’agir en améliorant l’information et le comportement des populations tout en en restreignant l’accès aux forêts lorsque le risque est trop élevé.

 

Un incendie peut avoir lieu lorsque 3 conditions sont réunies :

→ des conditions météorologiques favorables : le réchauffement climatique est à l’origine d’épisodes de sécheresse et de forte chaleur de plus en plus intenses, de plus en plus fréquents, et de plus en plus longs. Les conséquences sont l’augmentation du risque d’incendie dans les zones où il était déjà important, ainsi que l’extension de la zone à risque vers le nord du pays.

→ la présence de végétation combustible : la forêt française couvre 31% du territoire, et sa surface est en constante augmentation depuis le début du 19ème siècle. L’habitat diffus au sein des massifs forestiers, également nommé mitage, a également un impact sur le risque incendie.

→ un départ de feu, ou ignition : sans lui, pas de feu ! En France, les feux sont très majoritairement d’origine humaine, le plus souvent involontaires. L’axe de la prévention est celui sur lequel il est possible d’agir le plus rapidement et le plus efficacement, en éduquant mais aussi en restreignant l’accès aux massifs.

 

Réchauffement climatique et augmentation des risques : des certitudes ont remplacé les éventualités

 
Le réchauffement climatique est constaté depuis de nombreuses années et son évolution est surveillée au niveau mondial. Sa déclinaison dans notre pays produit des effets déjà visibles et qui vont s’amplifier dans le futur, avec une augmentation de la fréquence et de l’ampleur des feux, ainsi que l’extension des zones géographiques touchées.

Afin de surveiller l’évolution du réchauffement climatique, deux instances de l’Organisation des Nations Unies ont créé en 1988 le Groupe d’Expert Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat, ou GIEC. Il “fournit des évaluations détaillées de l’état des connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques sur les changements climatiques, leurs causes, leurs répercussions potentielles et les stratégies de parade”.

Le GIEC ne réalise ni ne prescrit d’études, mais il synthétise les travaux menés dans le monde entier, dans un but d’aide à la prise de décision politique. Les rapports qu’il produit sont dits « policy relevant, but not policy prescriptive » (« politiquement pertinents, mais non prescriptifs »).

En 1990, le premier rapport du GIEC concluait que le changement climatique dû aux activités humaines ne pouvait pas encore confirmer qu’il était déjà en train de se produire. Mais près de trente ans plus tard, les preuves que les activités humaines ont modifié le climat sont maintenant irréfutables.

Six rapports multivolumes ont été réalisés depuis 1990. Le dernier rapport démontre que le changement climatique, d’origine humaine, affecte les phénomènes météorologiques extrêmes (que sont les canicules, les sécheresses, les fortes pluies, les tempêtes) en les modifiant de la façon suivante :

  • Intensité plus forte
  • Augmentation de fréquence
  • Nouvelles localisations
  • Décalage temporel
  • Nouvelles combinaisons des points ci-dessus

Ce sixième rapport du GIEC souligne que même si nous réduisons de manière drastique nos émissions de gaz à effet de serre dès maintenant, le réchauffement climatique va s’intensifier au moins jusqu’en 2050. Au cours de la décennie 2010-2020, le réchauffement atteint est de 1.1 °C par rapport à l’ère pré-industrielle. A moins d’une réduction rapide, forte et soutenue des émissions de gaz à effet de serre, il sera impossible de limiter le réchauffement à 1,5° C voire à 2° C à la fin du siècle, comme s’y sont engagés 196 pays dans les accords de Paris en 2015. Les phénomènes extrêmes vont alors continuer à devenir plus sévères et plus fréquents.

Dans l’ouvrage collectif des éditions Quae (Curt et al., 2022), les auteurs expliquent qu’avec le réchauffement climatique, le scénario qui se dessine pour l’avenir est l’augmentation des surfaces brûlées et des feux hors-norme de plus en plus fréquents, en région méditerranéenne mais également dans les régions plus au nord.

Le risque va être accentué en raison de dépérissements forestiers causés par des sécheresses répétées et des épidémies d’insectes ou de pathogènes qui entraînent la dessiccation du feuillage des arbres.

Dans le scénario le plus pessimiste d’émissions de GES (Gaz à Effet de Serre), les surfaces incendiées en région méditerranéenne pourraient être multipliées par 3. La saison à risque ne se limitera plus aux mois de juillet-août mais s’étendra de mai ou juin jusqu’en octobre, avec plus de feux hors-normes (tels que décrits plus haut, voir page 13). Les auteurs soulignent que “la probabilité d’occurrence des grands feux va également augmenter dans le massif forestier des Landes de Gascogne, qui présente une végétation continue et particulièrement combustible sur un million d’hectares.”

“La zone à risque va elle aussi s’étendre dans des régions historiquement non soumises au feu comme les Alpes du Sud, la marge sud-est du Massif central, le Sud-Ouest et la façade atlantique.” Ils préviennent également de l’émergence d’un régime d’incendies dans les régions du Nord, y compris dans les couverts agricoles.

Ainsi, c’est l’ensemble de la moitié sud de la France qui deviendrait un territoire à risque élevé d’incendie de forêt, pendant que la moitié nord connaîtrait des années propices aux incendies de forêt ou de cultures agricoles.

 

Augmentation de la surface forestière française et mitage, les ingrédients du risque

 

En 2021, la surface forestière en France métropolitaine couvre 17, 1 millions d’hectares, ce qui représente 31% du territoire, avec de fortes disparités départementales comme le montre la carte ci-dessous. Cette surface est en constante augmentation depuis le début du 19ème siècle.

 

Boisement France
Source : IGN, février 2023, d’après les données de l’inventaire 2017-2021

 

En 1830, la surface forestière forestière est estimée à 9.2 millions d’ha (sur le territoire français actuel), avec une marge d’erreur estimée à 0.3 millions d’ha d’après un article de la Revue Forestière Française (Cinotti, 1996). La progression est alors constante au cours du 19ème siècle du fait de l’abandon de l’usage du bois de feu au profit du charbon, du boisement de 900 000 hectares des Landes de Gascogne, et des lois de 1860 et 1882 sur la restauration des terrains de montagne.

La surface forestière française est par ailleurs estimée à 9.9 millions d’hectares en 1908 par L’Inventaire Forestier National, selon un article publié dans l’IF (n°31, 2013) pour atteindre 15.6 millions d’hectares en 2009, soit une augmentation de près de 6 millions d’hectares en un siècle.

Entre 1908 et 1981, les hausses de surface forestière les plus importantes ont eu lieu dans le massif central et en Bretagne, sous l’effet des subventions du Fond Forestier National. Entre 1981 et 2009, cette hausse a principalement concerné la Bretagne et le pourtour méditerranéen.

Les forêts publiques, qui représentaient 35% des forêts en 1908, ne représentent plus que 24% en 2013, car l’extension de la surface forestière s’est principalement déroulée sur des terrains privés. Cette hausse de la surface forestière s’est accompagnée d’un doublement du nombre des propriétaires privés, ce qui se traduit par une baisse de la taille moyenne de leur propriété (4.4 ha en 1908 à 2.8 ha en 2013).

L’expansion de la surface forestière française s’est accompagnée d’un mitage, avec le développement de l’habitat isolé en forêt.

Ce mitage se situe notamment en zone méditerranéenne et en zone littorale, des régions fortement boisées, et à fort risque d’incendie. Or d’une part l’habitat isolé en forêt génère des risques d’éclosion d’incendies, d’autant plus si les obligations légales de débroussaillement ne sont pas respectées (voir page 32). De plus, en cas d’incendie, leurs occupants sont susceptibles de mobiliser les secours pour leur évacuation.

D’autre part, la fréquentation n’a cessé de croître sur les 30 dernières années dans les milieux naturels sur ces mêmes zones. Les aménagements que nécessite l’accueil de cette population (routes, parkings, aires de pique-nique, campings,…) génèrent d’autant plus de risques.

 

Lutter contre les départs de feu : les nécessaires éducation et restriction

 

En France, 90% des feux seraient d’origine humaine, selon l’ONF et le ministère de la Transition écologique. Ce chiffre masque toutefois le fait que la majorité des feux est d’origine inconnue, mais il met aussi en lumière le fait qu’agir sur ce levier est possible. Agir sur les départs de feu peut se faire d’une part en éduquant les populations au risque incendie et d’autre part en restreignant très fortement l’accès aux grands massifs lorsque le risque incendie est très fort.

Un feu est issu d’un évènement d’allumage, aussi appelé ignition. Les rapports annuels sur les feux de forêt publiés en 2021, 2020 et 2019 par le Joint Research Center(JRC) de la commission européenne, dont les auteurs pour la France sont un membre issu du ministère de l’Agriculture, un du ministère de l’intérieur et un représentant de l’ONF, contiennent les chiffres suivants :

17 546 feux ont été comptabilisés au total en 2021, 2020 et 2019

Sur ce nombre total de feux, 66% ont une cause inconnue, 23% une cause accidentelle, 9% une cause volontaire et 2% une cause naturelle (la foudre).

L’origine de la grande majorité des feux de forêt en France, les ⅔, n’est donc pas connue un an après leur survenue. Les causes accidentelles représentent la majorité des causes connues (entre 1200 et 1500 feux par an) et c’est sur elles qu’il faut agir. Les incendies reconnus comme intentionnels sont chaque année au nombre d’un peu plus de 500 (512, 531 et 580 respectivement pour 2019, 2020 et 2021), soit presque 3 fois moins nombreux que les feux d’origine accidentelle. Les incendies dont la cause naturelle est reconnue ne représentent qu’une très faible proportion des feux chaque année (129, 139 et 52 respectivement pour 2019, 2020 et 2021), et sont causés par la foudre. En France, ils sont généralement moins dangereux car les orages sont souvent accompagnés de pluie.

 

La très grande majorité des feux est donc causée par l’Homme. La plus grande part dont l’origine est connue est involontaire ou accidentelle, de la part de particuliers (barbecue, cigarettes, feux d’artifice, incinération de déchets, …) ou de professionnels ( travaux, étincelles sur lignes de train, installations électriques…).

C’est pourquoi les campagnes de prévention devraient être plus impactantes et plus présentes tout au long de l’année, sur tous les canaux de communication (internet, radio, télévision, presse écrite). Ces campagnes doivent être nationales, afin d’éviter de multiplier les informations et de s’assurer que l’ensemble de la population les ait vues avant les congés et les déplacements dans les zones à risque. Suite aux incendies de 2022, une météo des forêts est mise en place en France en 2023, avec une carte quotidienne d’évaluation des risques selon 4 niveaux, de juin à octobre.
Des panneaux fixes, tels que ceux existant aux Etats-Unis, pourraient indiquer le niveau de risque à l’entrée des principaux massifs forestiers du pays, et pas uniquement dans les massifs méditerranéens les plus fréquentés. Aux Etats-Unis également existent des applications sur smartphone qui indiquent le niveau de risque quotidien et permettent d’alerter rapidement en cas de départ de feu. Pourquoi ne pas s’en inspirer ?
 

Panneau incendie Colorado
Panneau indiquant le niveau de risque incendie dans le Colorado

 

La restriction d’accès aux massifs forestiers devrait également être systématique dès qu’un certain niveau de risque est atteint et ce pour tous les publics, usagers comme professionnels.

La réalisation des Obligations Légales de Débroussaillement (voir page 32) est le moyen efficace de réduire les risques de départ de feu sur les zones d’interface habitat-forêt.

“Le développement d’une culture du risque doit permettre à tous d’adopter les comportements de sauvegarde et de responsabilité indispensables pour pouvoir faire face à de tels sinistres”, tel que conclut un article des Annales des Mines (Rigolot et al., 2020).


Focus sur le feu de Gonfaron en 2021

 

Haro sur la Réserve Naturelle Nationale de la Plaine des Maures

L’incendie du 16 août 2021 a brûlé 6 800 ha de la plaine et du massif des Maures, parcourant la moitié de la surface de la réserve naturelle nationale de la plaine des Maures (RNNPM). A la suite de l’incendie, le conseil départemental du Var, gestionnaire de la réserve depuis novembre 2010, a annoncé qu’il se retirait de sa gestion.

 

La Réserve Naturelle Nationale de la Plaine des Maures, …

Classée par décret le 23 juin 2009, la création de la RNNPM est récente. Son but est de préserver la diversité écologique du site dans un fort contexte anthropique, abritant notamment l’une des dernières populations continentales de tortues d’Hermann, comme l’explique son plan de gestion rédigé pour la période 2015-2020.
Elle s’étend sur une superficie de 5 276 ha, sur un foncier ⅔ privé et ⅓ public, et sur 5 communes : 80% de la surface est sur le territoire du Cannet-des-Maures et de Vidauban, et le reste sur celui du Luc-En-Provence, des Mayons et de la Garde-Freinet.
La réserve allie des activités agricoles sur près de 750 ha, principalement viticoles en territoire éligible à l’AOC « Côtes de Provence », ainsi que des activités touristiques et de loisirs (pêche, chasse, randonnée, naturalisme, activités équestre, cyclisme…).
La surface forestière est de près de 3 000 ha, et les principales essences sont le chêne-liège et le pin parasol. Sur cette surface forestière, 717 ha sont gérés par l’ONF, 936 ha sont propriété du conservatoire du littoral et environ 1300 ha sont privées.

 

… une situation tendue concernant la DFCI…

Peu d’exploitation forestière est réalisée dans la réserve, bien que celle-ci ne l’interdise pas. Les travaux forestiers sont principalement localisés sur les pare-feux, qui couvrent 422 ha et sont desservis par près de 45 km de voies et 20 points d’eau d’utilité DFCI.

Les opérations de DFCI et de gestion forestière sont encadrées par des préconisations techniques portant sur la période de réalisation des travaux et leur intensité.

Le décret de création de la réserve, son plan de gestion 2015-2020 ainsi que les Plans Intercommunaux de Débroussaillement et d’Aménagement Forestier (PIDAF) prévoient que les travaux d’entretien de ces équipements soient réalisés par les 3 Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) du territoire. Mais comme le relève la mission d’appui mise en place suite à l’incendie, à partir de 2018, de vives tensions compliquent la réalisation de ces travaux : les agents de la RNNPM ont constaté des écarts quant à leur préconisations techniques, la prééminence de l’activité de police leur est reprochée, et les EPCI se plaignent des contraintes environnementales générant des surcoûts et des difficultés de dialogue avec la structure.

 

… qui s’est embrasée suite au feu de 2021

L’incendie s’est déclaré sur l’aire d’autoroute de Gonfaron le 16 août 2021, en dehors du territoire de la réserve. Son origine est accidentelle, du fait d’un jet de cigarette depuis une aire d’autoroute restée ouverte malgré le risque incendie très élevé. Étant donné les conditions extrêmes combinant vent fort, température élevée, hygrométrie basse et végétation sèche, le feu s’est développé très rapidement, et ce malgré les importants moyens de lutte pré-positionnés puis mobilisés. Il a parcouru 21 km en 6 heures, avec des pointes de vitesse atteignant 7 km/h et des sautes de feu de plus d’un kilomètre. Au total, 6 800 ha ont été brûlés, dont 2 800 ha de la réserve.

Le feu de Gonfaron a fait 2 morts et 6 blessés (dont 4 pompiers), et de nombreux dégâts matériels.

Selon le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS), « la force et la dimension de l’incendie étaient si importantes que l’état des ouvrages de DFCI dans la RNNPM n’est pas responsable de l’ampleur de l’aléa ». Cet incendie a néanmoins déclenché de très nombreuses attaques dans la presse et sur les réseaux sociaux contre l’équipe de la réserve, accusant celle-ci d’être responsable de l’incendie, en raison des trop grandes restrictions à la réalisation des travaux de DFCI.

Après cet épisode, le président du conseil départemental du Var s’est retiré de la gestion de la RNN.

 

Des dégâts environnementaux

Concernant les dégâts environnementaux, un programme de suivi a été mis en place en urgence, qui a permis la réalisation d’un inventaire post-feu.

Cet inventaire a montré une bonne reprise de la végétation dans la plaine, ainsi que sur la mosaïque sur roche. Dans les peuplements sur pentes, constitués surtout de pinèdes et de suberaies, les chênes-lièges et la régénération de pins devraient repartir dans les 2 à 3 ans à suivre, selon les conditions de sécheresse. De forts orages ont éclaté peu après les incendies, ce qui a sans doute permis une bonne reconstitution des milieux, puisqu’au printemps 2022, on a retrouvé les cortèges floristiques typiques (parmi lesquels 60 espèces végétales protégées).

Concernant la faune, des dégâts importants ont été notés sur les populations de serpents, tortues, muscardin, crapaud, petits mammifères, insectes. Cependant, sur beaucoup de zones le feu n’a fait que ”lècher” car il est passé très vite. De plus, en raison des températures, beaucoup d’espèces étaient en estive. Il y a donc eu beaucoup de dégâts, mais finalement moins qu’au passage d’un feu lent. La mortalité des tortues d’Hermann a été estimée à environ 40% juste après le feu, mais elle a été ramenée à 60% courant 2022 car beaucoup sont mortes par la suite du fait de brûlures.

La récurrence de tels incendies doit rester inférieure à 30 ans afin que les populations puissent se reconstituer et rester pérennes, d’après le directeur scientifique de la réserve. Il y a de plus des velléités de coupes et de nettoyage des bois brûlés afin de gommer les traces du passage de l’incendie, alors qu’une réelle faune liée à l’écologie du feu est actuellement présente. Rien n’est plus important que d’attendre au moins un an avant tous travaux, car le sol après incendie est déstructuré et ne doit pas être tassé. Le gommage paysager est inutile, voire néfaste.

Concernant les dégâts administratifs, le conseil départemental du Var, gestionnaire de la réserve depuis novembre 2010, a annoncé qu’il se retirait de la gestion à la suite de l’incendie. Dans une situation très conflictuelle, une mission d’appui à la RNNPM a donc été mandatée par le ministère de la transition écologique afin de trouver une solution la plus consensuelle possible quant à la gestion future. Cette mission a émis 11 recommandations, dont le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt pour la gestion de la réserve. Cet appel a été lancé, et depuis le 1er août 2022, la RNNPM est gérée par la Société Nationale de Protection de la Nature (SNPN).

 

NB : Il ne faut pas confondre la Réserve Nationale de la Plaine des Maures avec la Réserve Biologique Intégrale des Maures. Celle-ci, située au cœur du massif en forêt domaniale sur les communes de Collobrières, Bormes-les-Mimosas et Grimaud, s’étend sur 2 500 ha de forêt mature laissée en libre évolution (voir page 47), et n’a pas été touchée par l’incendie de 2021.